5 astuces faciles pour débuter le 0 déchet dans la salle de bain
Bonjour !
J’avais envie de parler le plus rapidement possible de la salle de bain parce qu’il y a quelques petits changements très faciles à faire dans cette zone de la maison pour réduire la taille de la poubelle. A mon sens, c’est l’endroit de la maison le plus facile à adapter !
Pourquoi ?
Tout d’abord, pourquoi est-ce important de réduire nos déchets de salle de bain ? Il faut en fait se rendre compte que dans cette pièce, on trouve deux types de déchets: les emballages, et les produits en eux-même. Eh oui: quand on se lave le corps, les cheveux ou les dents, après s’être savonné, on se rince.
Les produits utilisés se mêlent à l’eau, qui est évacuée dans l’installation sanitaire. Cette eau se retrouve alors dans les égouts, et ensuite à la station d’épuration où elle est dépolluée. Après cette étape, elle n’est pas redevenue potable, mais des agents polluants ont été filtrés. Elle finit donc sa course dans les rivières, qui vont elles-même se jeter dans la mer (coucou le vieux cours de sciences).
Ok, quel est le problème alors, si elle est dépolluée avant d’être rejetée dans le système ?
En réalité, il y a notamment dans nos produits d’entretien (corps et maison confondus) ce qu’on appelle des perturbateurs endocriniens. Il s’agit de substances qui altèrent le fonctionnement hormonal de notre corps. On pourrait en parler plus en profondeur mais ce qu’il faut retenir c’est qu’il y en a dans un tas de produits de la vie courante car on ne les trouve qu’en petite quantité. Les ennuis arrivent quand on y est exposé sur une longue durée, ou qu’on mélange différents types de perturbateurs (ce qui est inévitable puisqu’on en trouve dans un grand nombre de produits). C’est ce qu’on appelle l’effet cocktail. Plus d’infos sur quechoisir.org, où vous pouvez même tester la compo de vos produits cosmétiques.
Comment ?
Qu’est ce qu’on peut faire alors ? Et bien commencer par diminuer les emballages plastiques, qui contiennent pas mal de crasses et polluent. Voici 5 astuces vraiment simples pour en finir avec les plastiques dans la salle de bain (ou en tout cas, pour débuter une transition).
La brosse à dent
La brosse à dent est l’un des objets que l’on retrouve le plus sur les plages de plastiques (avec les pailles et les coton-tiges), et pourtant c’est l’un des plus facile à transiter: en soi rien ne change pour nous, l’objet est toujours là, il a la même forme et on l’utilise toujours de la même manière. Mais en réalité chez moi c’est une des dernière chose que j’ai changée, tout récemment. Je ne savais pas où l’acheter, je sais qu’il y a des sites internet qui en vendent mais en fait je repoussais toujours à plus tard la validation du panier. J’ai fini par en trouver dans un magasin de vrac, et je me suis dit qu’il était temps d’arrêter de procrastiner.
Pas grand chose à dire dessus du coup, elle marche aussi bien qu’une brosse à dent en plastique. Le manche est compostable, mais pas les poils (enfin pas toujours, vérifiez). La mienne est une BambooSmile, et 10% de son prix est reversé à une asso qui aide les enfants à avoir une dentition saine.
Le dentifrice
Dans la même veine, on peut aussi changer son dentifrice bleu fluo et emballé dans un tube plastique bien épais. Ici il existe plusieurs possibilités, on peut très bien se brosser les dents à l’huile de coco ou au savon de Marseille.
Je ne vous le conseille pas si vous revenez du monde des pâtes bleues électriques/haleine fraîche, parce que le contraste est dur. Pur, le goût est… particulier ? Le savon de Marseille mousse bien, vous pouvez le faire fondre et y ajouter quelques gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée pour le goût, la fraîcheur et ses propriétés bactéricides. Par contre l’huile de coco a meilleur goût mais ne mousse pas du tout, ça peut être déroutant malgré le fait que ça nettoie et désinfecte très bien les dents.
Attention au bicarbonate de soude, dont on parle souvent pour blanchir les dents notamment, mais qui élime l’émail sur le long terme. En en parlant à mon dentiste, il recommande de n’en utiliser qu’une fois par semaine maximum.
Sinon pour faire la transition il existe des dentifrices solides dans plusieurs marques orientées 0 déchet. Souvent il s’agit d’une sorte de petit savon sur lequel on frotte sa brosse à dent (humidifiée avant ou pas). Ces dentifrices moussent plus ou moins selon leur composition. Le mien ne mousse pas mais je m’y suis vite habituée, il vient de chez Pachamamaï et j’en suis plutôt contente. On peut acheter des recharges à remettre dans la boîte en métal quand elle est vide, plutôt pratique donc ! Et avantage suprême, en voyage ça prend 0 place et ce n’est pas considéré comme un liquide, ce qui est utile quand on prend l’avion ! 🙂
Le gel douche
Alors, le gel douche… Oui, c’est chouette pendant la douche de faire mousser les savons qui sentent bon. Quand j’ai décidé de diminuer mes plastiques, j’ai su que j’allais devoir passer par l’élimination des gels douches.
En réalité, je l’ai découvert plus tard, il existe dans les magasins de vrac des liquides de douche que l’on peut mettre dans son propre contenant réutilisable. Mais ça ne me convenait pas non plus parce que je voulais éviter le transfert des PE de la bouteille plastique à mon gel douche (et je vous déconseille de mettre votre savon liquide dans une bouteille en verre si vous compter l’utiliser sous la douche, à moins que vous ne soyez sûr de pouvoir poser la bouteille sur un support bien stable. Ce serait con que la bouteille de verre éclate sur vos pieds nus en tombant !).
Du coup je me suis mise au bloc de Marseille. Au début j’étais super contente, je trouvais ça top et j’aimais l’odeur. Mais à la longue j’ai fini par trouver ça un peu tristounet… Alors j’ai cherché une alternative, et j’ai trouvé des savons solides bio, vegan, cruelty free et qui sentent vraiment bon sur Greenmeow ! Je teste pour l’instant un savon à la violette de chez « Le jardin de Lilith » et ça fait vraiment plaisir de ramener un peu de fantaisie sous la douche ! 😀
Le shampoing
Ça n’a pas été très dur pour moi de changer de shampoing. J’ai les cheveux naturellement lisses, normaux à gras. En résumé ils ne me demandent pas grand chose pour être coiffés, et heureusement parce que j’ai pas beaucoup de patience à ce niveau-là ! J’ai d’abord utilisé une fleur de shampoing solide, qui ne me dérangeait pas mais me laissait les cheveux un peu plats (ils sont fins, je n’ai pas énormément de volume). En plus l’odeur, sans être désagréable, n’était pas non plus transcendante. Quand je l’ai eu fini, je suis passée à un cannelé de chez Lamazuna au citron. J’aime mieux le résultat sur mes cheveux mais j’aurais du choisir l’odeur Pin car maintenant elle me fait envie, je ne suis pas très branchée odeur de citron. Ils en ont aussi un sans huile essentielle à la vanille et coco, qui sent vraiment bon. Je l’ai trouvé dans un magasin de vrac près de chez moi, mais évidemment on les trouve sur plusieurs sites internet. En bref, c’est le genre de chose qu’il vous faudra tester un peu avant de trouver ce qui vous convient.
Quand j’ai arrêté les shampoings classiques, mes cheveux ont mis un peu de temps à s’habituer. Au début ils regraissaient plus rapidement et se coiffaient mal. Mais après quelques semaine ils se sont fait à la vie sans silicones et phtalates, et ils sont plus sains qu’avant (c’est mon impression en tout cas). C’est vrai que les odeurs des shampoings solides que j’ai testés jusqu’à présent s’accrochent moins au cheveux, ils sentent moins fort. En fait, mes cheveux ont une odeur de citron assez simple, mais ça me plait. Je ne reviendrais pas en arrière, les autres shampoings me semblent vraiment chimiques, ils ne me font plus envie.
Et ce qui est certain, c’est qu’un shampoing solide ça dure plus longtemps qu’un shampoing liquide !
La cup
La cup, ça a été mon premier pas 0 déchet il y a 3 ou 4 ans. J’y suis passée parce qu’on n’arrêtait pas de parler des pesticides présents dans les serviettes et tampons en coton. Je dois dire que les débuts ont été compliqués, je l’ai testée un cycle, puis laissée de côté plusieurs mois, j’y suis revenue pour 2 ou 3 cycles puis je l’ai à nouveau abandonnée pendant un moment. Et quand je m’y suis encore une fois remise, c’était la bonne, je ne l’ai plus quittée. En fait c’est tellement pratique, on ne s’inquiète plus que ça perce (ça ne m’est jamais arrivé, si ça devait ariver c’est qu’elle aurait été mal mise mais avec l’habitude on sent si elle est bien mise ou pas).
Il n’y a aucune odeur, le sang n’est pas en contact avec l’air donc c’est très hygiénique. En fonction de votre rythme vous la changerez 1 ou 2 fois sur la journée, mais il est tout à fait possible de la mettre le matin et de l’enlever en rentrant du boulot. On ne la sent pas du tout, elle n’irrite pas contrairement aux tampons, et on fini même par l’oublier.
Niveau budget c’est beaucoup plus rentable que de s’acheter des protections tous les mois.
Le seul désavantage que je vois c’est que si vous devez en changez en cours de journée et que vous n’avez pas accès à un lavabo pour vous laver les mains et rincer la cup, ça peut être gênant. Je sais que certaines personnes dans ces cas-là rincent la cup avec un mouchoir ou du papier toilette, ou carrément avec une bouteille d’eau. Donc c’est clairement faisable, mais de toute façon il y a des chances pour que vous n’ayez jamais à y toucher en dehors de chez vous !
Il existe également des culottes de règles lavables et des serviettes lavables, mais je n’ai jamais testé et pour l’instant ça ne me dit rien, je suis très contente de ma cup ! (dont j’ai oublié la marque… une Meluna je crois).
Voilà,
Ca conclu ce premier article sur les bases à savoir pour diminuer ses déchets dans la salle de bain. Il y a d’autres choses à faire bien sûr, mais moi ce sont les 5 premières que j’ai mises en place, progressivement, et qui aujourd’hui ne me demandent plus aucun effort. Parce que oui, au début, changer ses habitudes ça perturbe ( qu’est ce qu’on peut y être attachés à notre quotidien … :p )
Merci d’avoir lu jusqu’ici, j’espère que cet article a pu vous aider. Dites-moi si vous aussi vous avez déjà mis en place l’une de ces astuces, ou si vous avez commencé autrement 🙂
A bientôt,
Elodie